R00_Territoires à l'abandon
Des Îles autrement. Pour une approche du projet architectural dans des territoires à l’abandon
La thèse est une enquête sur la thématique de l’abandon comme champ problématique pour le projet architectural et de territoire, avec une déclinaison à la situation singulière des terres rurales internes de la Sardaigne. Dans l’explicitation de la corrélation entre certaines formes d’isolation et de marginalité, et les dynamiques de modification dues aux abandons ruraux, le travail fixe des instruments méthodologiques pour la définition d’un modus operandi qui puisse être généralisé dans autres contextes et situations similaires, et qui puisse nourrir et orienter le projet d’architecture et de territoire.
Par rapport au moment historique actuel, la nécessité de s’approcher à la problématique des abandons ruraux en Italie est urgent pour les sérieuses conséquences environnementales, sociales et économiques. L’objectif de la thèse est donc d’en quantifier l’entité, d’identifier de façon précise formes et effets sur le territoire, pour la préfiguration de scénarios de transformation possible.
La thèse est organisé selon quatre chapitres : le chapitre introductif (Îles), où la thématique de l’isolation est traitée comme clé de lecture du sujet de recherche ; la deuxième partie (Îles Habitées), le cas d’étude est développé sous le profil de la détermination historique des morphologies et typologies caractéristiques, des racines de l’habiter et du produire. En parallèle, sont décrites les dynamiques historiques de l’abandon du territoire. La troisième partie (Isolario Rural) aborde la description de cas d’étude réels, Nuxis, Santadi, Teulada. L’Isolario rural est formulé comme un atlas de territoires à l’abandon et il a l’objectif méthodologique de reconstruire les formes - type recourant d’abandon (abandons génériques et abandons différentiels), dans des conditions géographiques différentes.
Ici, les raisons des abandons sont différentes par rapport à celles des tissus urbanisés, où ce phénomène a été récemment largement étudié et analysé.
La description proposée dans l’Atlas révèle le potentiel de transformation du contexte, dans le tentative d’interpréter, à une échelle de relation inédite, morphologies minimales et fragiles, presque invisibles.
Le résultat est une taxonomie qui est finalisée au projet et qui se relie, avec une mise à jour des contenus et des objectifs, aux traditions italiennes consolidées d’études morphologiques. La description devient une méthode d’écriture du projet qui retrouve les termes de la durée, en interprétant les signes faibles des géographies habitées et leur dynamiques génératives, aussi en liaison avec les contenus productifs du sol.
C’est comme ça que les abandons sont lisibles dans la forme de l’espace : avec la perte de sols aménagés recouverts par l’avancement de la végétation spontanée.
La quatrième partie (Îles autrement), recherche les stratégies architecturales possibles pour la réutilisation des lieux en abandon. Le projet suggère des pratiques, des actions diffuses, discrètes, minimales, finalisées à re - établir des connexions, à infiltrer des usages. Le résultat est une liste de prototypes, constitué par éléments simples, matérialisés dans le recyclage des matériaux de ruines, dans une modestie programmatique et une recherche de pragmatisme extrême.